François le Hodey (IPM)
François le Hodey (IPM) négocie en ce moment un rapprochement avec son homologue de Rossel. © HATIM KAGHAT POUR LE VIF/L'EXPRESS

Les patrons de Rossel et IPM temporisent: l’éventuel rapprochement ne se fera pas avant 2026 ou 2027

Le monde de la presse francophone est en difficulté et les éditeurs Rossel et IPM sont en discussion avancée pour un rapprochement. Les deux patrons des groupes temporisent, évoquant un scénario plutôt pour 2026-2027. Dans quelle proportion et avec quelle synergie ? Les réponses sont évasives.

Des discussions sont effectivement en cours sur un possible rapprochement entre IPM (L’Avenir, la DH et La Libre Belgique) et Rossel (Le Soir, Sudinfo), mais celui-ci, s’il a lieu, ne surviendra pas avant 2026 ou 2027, ont affirmé vendredi les patrons des deux groupes François le Hodey et Bernard Marchant dans L’Avenir, Le Soir, La Dernière Heure et La Libre Belgique.

Selon eux, le contexte économique est propice à un rapprochement des groupes de presse plutôt qu’à un système concurrentiel. Les deux hommes citent notamment la fin de la concession de la distribution de la presse écrite par bpost, la concurrence des GAFAM sur la publicité en ligne et celle de la RTBF, autorisée à publier des articles gratuits en ligne, face aux abonnements payants de Rossel et IPM.

« Si pré-accord il y avait, on le communiquerait », assure toutefois Bernard Marchant, administrateur délégué de Rossel. « Il y a des discussions et des hypothèses qu’on évalue. Certaines sont minimalistes, d’autres maximalistes, entre des synergies et des aspects plus structurels. »

« Il n’y aura rien d’ici la fin de l’année« , promet François le Hodey, CEO d’IPM. « Ces bruits, ces projections, ces dates qui circulent, ce sont des supputations. La vraie question, c’est 2026-2027, pas juin ou septembre 2025. »

Concernant les inquiétudes autour du pluralisme, les patrons assurent que « le pluralisme ne peut exister que si les titres sont économiquement viables » et que « ce n’est pas parce qu’on a un actionnaire commun qu’automatiquement, il n’y a pas de pluralisme ».

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