Les échevins Malika Slacmender et Dany Goessens, interpellés dans le cadre de l’enquête sur la fraude électorale à Ninove, ont été relâchés ce mercredi. Les six autres suspects avaient déjà été libérés la veille. Quant au bourgmestre, Guy D’haeseleer, il va être auditionné, a fait savoir le parquet de Flandre orientale.
Les deux derniers suspects interpellés dans le cadre de l’enquête sur la fraude électorale à Ninove ont été relâchés après leur audition, mercredi, a indiqué le parquet de Flandre orientale. Il s’agit de l’échevine du Bien-être animal, de la Jeunesse et des Sports, Malika Slacmender, également étiquetée Forza Ninove et belle-fille du bourgmestre Guy D’haeseleer, et de l’échevin en charge du numérique et de la mobilité, Dany Goessens.
La veille, dans la soirée, six des huit suspects interpellés avaient été relâchés.
« Cela ne signifie toutefois pas que des poursuites pénales ne pourront pas être engagées à l’avenir », a précisé le parquet.
Le parquet a ouvert une enquête après avoir été informé, le 13 octobre 2024, d’une fraude possible lors des élections communales de Ninove. L’enquête porte sur l’utilisation de procurations et de certificats médicaux possiblement falsifiés, à la suite d’un rapport d’un juge de paix superviseur. Toutes les procurations émises à l’occasion de ce scrutin ont été saisies. Sont principalement visées des procurations pour Forza Ninove, a-t-on appris à bonne source.
Le bourgmestre Vlaams Belang va être entendu
Forza Ninove avait obtenu la majorité absolue lors des dernières élections communales, raflant 18 sièges sur les 33 que compte le conseil communal de Ninove. Guy D’haeseleer est ainsi devenu le premier bourgmestre Vlaams Belang du pays. Ce dernier ne fait pas partie des personnes interpellées, mais va être auditionné, a indiqué le parquet de Flandre orientale. Il ne s’agit toutefois pas d’une audition en tant que suspect, a-t-il été précisé à bonne source.
On ne sait pas encore quand l’audition de Guy D’haeseleer pourra avoir lieu, l’avocat du bourgmestre ayant expliqué que l’état de santé de son client ne lui permettait pas pour l’heure d’être interrogé. « Nous avons procédé à une analyse des éléments apparus sur la base des auditions, après quoi nous avons décidé de l’interroger », a déclaré la porte-parole du parquet, Annelies Verstraete.
L’édile n’a pas encore répondu à cette demande d’audition, mais a publié un message sur Facebook, accompagné d’une photo avec sa belle-fille, déjà auditionnée. « Rien ne nous sera épargné. Ces derniers mois ont été très difficiles. Mais nous ne céderons jamais à l’intimidation politique et judiciaire! Nous n’abandonnerons jamais! », a-t-il écrit sur le réseau social.